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Jean Ferrat

dimanche 14 mars 2010, par Eliane Daphy

Pour la naissance au militantisme (1)
C’est un joli nom, camarade
C’est un joli nom, tu sais
Qui marie cerise et grenade
Aux cent fleurs du mois de mai
Pendant des années, camarade
Pendant des années, tu sais
Avec ton seul nom comme aubade
Les lèvres s’épanouissaient
Camarade, camarade

Pour la naissance au militantisme - 1971 Centenaire de la Commune (2)
Devenus des soldats
Aux consciences civiles
C’étaient des fédérés
Qui plantaient un drapeau
Disputant l’avenir
Aux pavés de la ville
C’étaient des forgerons
Devenus des héros

Pour ma France qui n’était pas celle de l’identité nationale et des charters de la honte
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
Du journal que l’on vend le matin d’un dimanche
A l’affiche qu’on colle au mur du lendemain
Ma France

Pour la critique de télé

C’est une série faramineuse de grands débats télévisés
De controverses fabuleuses, de face-à-face sans pitié
Entre qui saigne et qui charcute, entre bourreaux et torturés
Entre un ripou et une pute, un délateur, un dénoncé
Entre un para et un fellouze, entre un violeur et des violées
Et puis comme une apothéose, entre SS et déportés

Ce soir, ce soir, après "La Roue De La Fortune"
Un PAF obscène, un PAF obscène est à la une.

Pour la critique du stalinisme

Pour mon prof d’histoire qui pleurait en nous l’expliquant
Ils s’appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D’autres ne priaient pas, mais qu’importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

Pour Autrans et la vieille ferme
Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s’en faire
Que l’heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l’on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones

Pour le destin des femmes
On se marie tôt à vingt ans
Et l’on n’attend pas des années
Pour faire trois ou quatre enfants
Qui vous occupent vos journées
Entre les courses la vaisselle
Entre ménage et déjeuner
Le monde peut battre de l’aile
On n’a pas le temps d’y penser

Nul ne guérit de son enfance
Celui qui vient à disparaître
Pourquoi l’a-t-on quitté des yeux
On fait un signe à la fenêtre
Sans savoir que c’est un adieu
Chacun de nous a son histoire
Et dans notre cœur à l’affût
Le va-et-vient de la mémoire
Ouvre et déchire ce qu’il fût

Nul ne guérit de son enfance

Pour Jean-Pierre et Nicole
Tu aurais pu vivre encore un peu
Pour notre bonheur pour notre lumière
Avec ton sourire avec tes yeux clairs
Ton esprit ouvert ton air généreux

Tu aurais pu vivre encore un peu
Mon fidèle ami mon copain mon frère
Au lieu de partir tout seul en croisière
Et de nous laisser comme chiens galeux

Tu aurais pu vivre encore un peu



Au paradis des musiciens
Quand j’va mourir, moi
J’veux aller dans l’paradis des musiciens
Là où tout l’monde çà se met ensemble
Là où çà chante de belles chansons
Là où tout l’monde çà se met ensemble
Et çà joue toute la nuit
Quand j’va mourir, moi
J’veux aller dans l’paradis des musiciens

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